Le pétrole qui circulerait dans l’oléoduc est le pétrole de bitume dilué, le ‘dilbit’. Le diluant utilisé contient du benzène et du toluène, des produits cancérigènes selon l’Organisation mondiale de la Santé. En cas de déversement, les diluants s’évaporeraient et causeraient des problèmes respiratoires.
Un des risques majeurs pour la santé réside dans le fait que le raffinage du dilbit entraîne des conséquences environnementales significativement plus importantes que le raffinage d’un pétrole léger. En effet, le dilbit a une très forte teneur en soufre et en métaux lourds. Il est très difficile de réduire les émissions atmosphériques dans un procédé de raffinage et les métaux lourds, transportés par les vents dominants, pourraient se déposer sur une portion importante du territoire québécois et menacer de contaminer les sols et les milieux humides.
Il est reconnu que les oxydes de soufre sont à la base des pluies acides. Suite aux importants efforts des 20 dernières années pour réduire cette source de pollution, il est inacceptable, voire contradictoire, de revenir en arrière, sachant que de très nombreux lacs situés sur la rive nord du fleuve St-Laurent sont particulièrement vulnérables aux pluies acides.