Le pipeline Énergie Est Bruno

Le nom du projet « Énergie Est » est un mensonge, ou plus poliment un instrument de marketing.  L’énergie n’est pas pour l’Est du Canada, mais le pipeline est uniquement un moyen d’exporter le pétrole de l’Ouest vers des marchés européens ou asiatiques.  L’Est du Canada ne sera qu’un lieu de passage et de risques.

Historique du projet de pipeline Énergie Est

Évoqué dès 2012, ce projet est annoncé officiellement le 1er août 2013.  Selon le calendrier initial de TransCanada, l’oléoduc devait se rendre à Québec en 2017 et à Saint-Jean Nouveau-Brunswick en 2018.  À la suite de pressions de groupes environnementaux, TransCanada a annoncé en avril 2015 que son projet de port pétrolier à Cacouna est annulé et que la mise en service du pipeline ne se fera qu’en début de 2020, soit un an plus tard que prévu.

Des embranchements de l’oléoduc devraient alimenter aussi les raffineries de Sarnia (Imperial Oil), Montréal (Suncor), Québec (Valero) et Saint-Jean (Irving).  Seule la raffinerie de Sarnia est équipée d’une unité de cokéfaction de taille appréciable permettant de transformer le bitume en un pétrole brut de synthèse qui peut ensuite être raffiné selon les méthodes classiques. Selon certains, l’analyse du marché indique que le bitume devrait plutôt être exporté tel quel vers les mégaraffineries asiatiques plutôt que raffiné sur place.

Le développement du projet est actuellement ralenti, car d’une part le prix du pétrole est bas, ce qui fait que l’exploitation des sables bitumineux n’est pas rentable, et d’autre part le comité de l’Office national de l’énergie (ONÉ), qui devait entendre les audiences publiques associées à ce projet, a dû se récuser à cause de soupçons de collusion.  Un nouveau comité doit être nommé et l’ONÉ doit redéfinir son approche.

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