Le type de pétrole transporté par Énergie Est rend sa récupération difficile en cas de déversement

Le pétrole produit à partir des sables bitumineux est un pétrole très lourd et s’il ne subit pas un traitement de craquage sur place pour en faire du pétrole synthétique, il doit être dilué avec une fraction d’environ 30 % de composés du type benzène et toluène. Ce mélange est appelé dilbit (pour ‘bitume dilué’). C’est ce type de produit qui circulerait dans l’oléoduc. Cela pose problème en cas de déversement dans un lac ou une rivière. En effet, alors que le pétrole léger flotte à la surface et peut être récupéré, le dilbit se décompose en éléments lourds qui coulent au fond de l’eau tandis que les diluants se dissipent dans l’atmosphère.

Par exemple, le 26 juillet 2010, Enbridge admet avoir déversé accidentellement près de 3,2 millions de litres de dilbit provenant des sables bitumineux canadiens dans la rivière Kalamazoo au Michigan suite à la fuite d’un se ses pipelines. L’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) affirme avoir récolté plutôt 4,3 millions de litres d’hydrocarbures. Enbridge a donc été forcée de placer des pièges à sédiments au long de la rivière afin de capturer le pétrole ayant coulé au fond de la rivière. Un an après la catastrophe, 500 travailleurs s’affairaient toujours au nettoyage tandis que la rivière était toujours interdite au public. Plus de deux ans plus tard, l’EPA ordonnait à Enbridge de draguer le fond d’une partie de la rivière afin de récupérer le pétrole déversé. Le nettoyage a coûté quelques 800 millions de dollars. Trois ans plus tard, l’EPA affirmait qu’il restait probablement encore 684 000 litres de bitume dans la rivière.


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