La conversion d’un gazoduc de l’Ouest canadien menace l’approvisionnement québécois en gaz naturel

Un problème important découle de la transformation du gazoduc de l’ouest en pipeline. Une canalisation de la ligne principale du gazoduc provenant de Burstall en Saskatchewan et se terminant à Cornwall en Ontario serait convertie en oléoduc sur une distance de 3 000 km. Cette conduite a été construite par section entre 1958 et 1973 et n’a pas été conçue pour transporter un liquide corrosif comme le pétrole de l’ouest. Des travaux importants devraient y être faits pour l’adapter à cette nouvelle fonction. Cette conversion pourrait se faire parce que ce gazoduc n’est utilisé qu’à 50% de sa capacité, en raison de la concurrence du gaz de schiste des États-Unis, dont la production a connu une expansion rapide.

La compagnie Gaz Métro, actuellement approvisionnée en gaz naturel par le gazoduc de TransCanada, serait obligée de se trouver une nouvelle source d’approvisionnement en combustible. TransCanada se déclare prêt à assurer l’approvisionnement de Gaz Métro, à condition que celle-ci s’engage pour une durée de 10 ans ou plus, ce qui revient à lui faire assumer le coût et les risques de la construction d’un nouveau gazoduc. Gaz Métro ne veut pas que les consommateurs de gaz québécois subventionnent l’exportation de pétrole des sables bitumineux et veut obtenir l’assurance que TransCanada continuera de livrer au Québec la même quantité de gaz et au même prix. La situation connaît une complication supplémentaire en raison du fait qu’Enbridge contrôle 39 % de Gaz Métro, contre 61% appartenant à une filiale de la Caisse de dépôt du Québec.

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Tracé du pipeline Énergie Est au Québec (Source: Le Devoir)

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