Affiche sur la fracturation hydraulique

1. En moyenne, 500 à 1000 camions d’EAU DOUCE sont transportés à partir des LACS, des RIVIÈRES ou des RÉSEAUX MUNICIPAUX afin de procéder à la fracturation d’un puits. 

La quantité d’eau utilisée pour chaque puits de fracturation varie beaucoup en fonction de la formation géologique, du type de puits et du type de fluide de fracturation. Selon l’EPA, entre 2011 et 2013, le volume médian d’eau utilisé pour chaque puits fracturé était de 5,7 millions de litres. Cependant, les données de 2015 montraient que le volume d’eau utilisé tendait à augmenter avec l’augmentation du nombre de forages horizontaux.

L’eau utilisée peut provenir des eaux de surface, des l’eau souterraine selon la disponibilité à proximité du site de forage. Il arrive parfois que l’approvisionnement se fera à partir de l’eau potable du réseau municipal.

2. L’EAU est mélangée à des PRODUITS CHIMIQUES TOXIQUES puis est injectée à haute pression dans le puits.

3. Des produits toxiques comme le MÉTHANOL, l’ÉTHYLÈNE GLYCOL, le GLUTARALDÉHYDE et des  dérivés du BENZÈNE sont  souvent  utilisés dans les fluides fracturation.

On compte parmi les produits utilisées des substances ayant un effet important sur la santé:

4. La pression fait fissurer la roche.

5.Le FLUIDE DE FRACTURATION remonte dans le puits, entrainant le MÉTHANE les CONTAMINANTS naturellement présents dans la roche fracturée.

Saumure (une eau encore plus salée que l’eau de mer)

Radioactivité (radon, radium)

Anhydride sulfureux (H2S un gaz mortel)

Métaux lourds (cadmium)

Arsenic

6. Dans les puits endommagés, le MÉTHANE et les autres CONTAMINANTS peuvent fuir sous terre.

 

7. Les EAUX DE PROCÉDÉS sont entreposées dans des BASSINS DE DÉCANTATION et des RÉSERVOIRS qui peuvent fuir. 

8. Le transport de l’EAU induit une circulation intense de camions (~1000 à 1000 allers-retours par puits).

9. La gestions des EAUX DE PROCÉDÉS TOXIQUES est un vrai casse-tête.

10. CLIMAT: Sur 20 ans, le MÉTHANE qui fuit tout au long du cycle de vie contribue > 80 fois plus que le CO2 aux changements climatiques.

11. Les puits ABANDONNÉS, même colmatés, laissent fuir du MÉTHANE dans l’air  ainsi que tous les autres CONTAMINANTS dans les sols et dans l’EAU. Les fuites seraient plus importantes dans les puits de fracturation à cause du stress mécanique et de la corrosion due aux produits utilisés. 

Le méthane fuit dans l’air et les contaminants qui remontent dans le puits contaminent les sols. 

Dans le cas où la fracturation est utilisée, les puits sont environs six fois plus souvent  endommagés que dans le cas de l’exploitation conventionnelle (Ingraffea et al. 2014).

12. Des CONTAMINATIONS de  puits d’EAU POTABLE ont été rapportées jusqu’à 2 km des sites de forage.

Aux États-Unis, 50% des puits se ayant eu recours à la fracturation hydraulique se trouvaient à moins de 2 km de puits d’eau potable.

13. Distance acceptable selon le RPEP: 500m des puits d’EAU POTABLE (175m des résidences).

Le Règlement sur les prélèvements des eaux et leur protection (RPEP) établit à 500m la distance minimale entre un forage et les puits d’eau potable (Article 32) et à 175 la distance minimale avec une résidence. Le RPEP établit également que si une étude hydrogéographique démontre que cette distance est insuffisante, la distance séparant un forage d’un puits destiné à la consommation peut être augmentée. Aux États-Unis, cette distance de 500 m n’a pas permis d’éviter la contamination qui est survenue dans un rayon allant jusqu’à 2 km (voir point 12.). Plus de 300 municipalités ont donc demandé une dérogation afin de porter la distance minimale entre un forage et une source d’approvisionnement en eau potable à 2km (REF). Ce qui leur a été refusé (REF).

14. Selon le RPEP, la profondeur THÉORIQUE du bas de la NAPPE PHRÉATIQUE 200 m.

Selon le RPEP, « la base de l’aquifère a été fixée à 200 m sous la surface du sol (Article 40), à moins que l’étude hydrogéologique […] démontre que la base de l’aquifère le plus profond […] est située à une profondeur différente ».

15. Selon le RPEP, la fracturation ne doit pas survenir à moins de 400 m sous la NAPPE PHRÉATIQUE.

Selon le RPEP (Article 40), « une opération de fracturation dans un puits destiné à l’exploration ou à l’exploitation du pétrole ou du gaz naturel est interdite à moins de 400 m sous la base d’un aquifère ».

16. Profondeur du puits 610m

 

17. En réalité, la profondeur des NAPPES PHRÉATIQUES est très variable

Une consultations du Système d’information hydrogéologique (SIH) du Québec permet de constater que, par exemple, dans le région de Trois-Rivières, les forages réalisés par les puisatiers pour des ouvrages de captage desservant des résidences privées ont du atteindre plus de 500 m pour atteindre une source d’eau potable. Il est clair que la restriction de forer à un minimum de 400 m sous la nappe phréatique dont la base est considérée comme atteignant 200 m sous le sol ne permet pas de protéger systématiquement les eaux souterraines.

18. Extension verticale  possible des fractures > 500m

Forages moins profonds que l’industrie le prétend https://voir.ca/philippe-gauthier/2015/07/29/le-fleau-meconnu-de-la-fracturation-a-faible-profondeur/ : La longueur de ces fissures est difficile à prévoir et à mesurer. Mais on connaît des cas où ces fissures atteignent jusqu’à 556 mètres de longueur, à partir du puits. Autrement dit, une fracturation hydraulique à faible profondeur est parfaitement capable d’ouvrir un chemin vers les eaux souterraines, permettant au pétrole ou au gaz naturel de les contaminer. Plus on fracture près de la surface, plus le risque est important, souligne le chercheur… en Pennsylvanie, 25 % des puits échantillonnés étaient contaminés. Des États comme l’Ohio, le Texas et la Virginie Occidentale présentent aussi une foule d’anomalies, y compris des cas où le liquide de fracturation a contaminé l’eau de surface.

19. Les fractures naturelles peuvent permettre aux CONTAMINANTS de remonter vers les NAPPES PHRÉATIQUES

 

20. SANTÉ – Conséquences de la CONTAMINATION de l’EAU, des ÉMANATIONS et du BRUIT: Problèmes reproductifs (Faible poids des nouveaux nés, naissances prématurées), pertes de sommeil, maux de tête, nausées, irritation des voies respiratoires, asthme, anxiété, fatigue

La santé reproductive

Contamination de l’eau

Contamination de l’air

Les modélisations montrent que l’exploitation d’un gisement gazier est associé à des dépassements importants des normes ou des critères de qualité de l’air à court terme pour le dioxyde d’azote, les matières particulaires, le formaldéhyde, le H2S et les composés organiques (benzène, toluène, xylène, formaldéhyde et hexane). Les moteurs à combustion des camions-pompes et des autres véhicules lourds, l’utilisation de chaudières, les systèmes de contrôle pneumatiques au gaz, les émissions fugitives, les évents de coffrage en seraient la principale cause. Des émissons de  butadiène et de tétrachloroéthane sont également associées au traitement du gaz extrait (BAPE, 2014).

Pollution de l’air, revue litérature

 

Asthme

Bruit

Les activités de fracturation hydraulique sont associées avec une circulation intense de camions acheminant eau, additifs, sable, carburant, ciment, machinerie, équipement et personnel au site d’exploitation et rapportant les eaux de procédés à des sites de traitement des eaux usées. Le rapport du BAPE estimait qu’environs 1148 allers simple de camions lourds et 831 allers-simple de camions légers étaient nécessaires pour chaque puits mais que le nombre de voyages pourrait atteindre 4000 (BAPE, 2014). Une étude complétée par le New York State Department of Environment Conservation (DEC) estimait que chaque puits procédant à la fracturation horizontale nécessitait près de 4000  déplacements de camions lourds et 2840 déplacements de camions légers, avec des pointes de plus 250 voyages par jour (DEC NY, 2011).

Voir: Des études réalisées en Pennsylvanie et au Texas montrent que plusieurs citoyens perçoivent l’augmentation du camionnage comme un des problèmes les plus importants du développement de l’industrie du gaz de schiste. Elles mentionnent également que la circulation routière serait le premier changement perceptible par les résidents (Perry, 2012 ; Wynveen, 2011)

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0160412016300277

 

De plus, afin d’injecter les volume d’eau et d’obtenir la pression désirée lors de la fracturation, une vingtaine de camions au diesel opérant simultanément sont requis, générant un bruit important au site de forage (DEC NY, 2011). Sans compter que les activités prennent souvent place sans relâche, le jour comme la nuit (DEC NY, 2011).

21. Autres risques/problèmes

Absence de consentement des populations

Chute de la valeur des propriétés

Augmentation de la fréquence des tremblements de terre

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